Si vous lisez ces lignes, c’est que vous vous intéressez probablement à Stalker Gamma.
Ce mod est devenu viral l’année dernière sur YouTub. Et pour cause : Gamma transcende le jeu Anomaly, lui-même mod d’une série culte, pour proposer l’une des expériences de survie-horreur les plus immersives qui soient.
Au programme : exploration sans pitié d’une zone contaminée autour de la centrale de Tchernobyl.
J’ai moi-même passé plus de 60 heures sur ce mod brutalement hardcore. Et pourtant, je n’arrive pas à décrocher et j’y retourne régulièrement !
Dans cet article, je vous présente ce qui fait selon moi le sel de Stalker Gamma.
La Zone, caillou dans la chaussure de l’URSS
La catastrophe de Tchernobyl en 86 a marqué des générations entières. Cette zone interdite autour de l’ancienne centrale nucléaire irradiation le fantasme du lieu post-apocalyptique par excellence.
Le studio GSC Game World l’avait bien compris en situant sa série S.T.A.L.K.E.R (2007-2009) dans ce décor glauque. On y suit les traces de mystérieux “stalkers”, des pillards qui bravent radiations et anomalies mortelles pour se faire les dents sur des artefacts alien hautement lucratifs.
Stalker Anomaly (2018) fusionne les maps des trois S.T.A.L.K.E.R pour en faire un sandbox géant dans lequel évoluent humains et mutants en temps réel grâce à l’IA A-Life. Le mod gratuit devient vite incontournable pour les fans.
Gamma : le brut de décoffrage qui dépote
C’est là qu’intervient Stalker Gamma en 2022. Ce pack de 350 mods made in France enrichit encore Anomaly pour créer l’expérience parfaite selon ses concepteurs :
- Systèmes de survie décuplés : nourriture, boissons, médicaments indispensables
- Réparation d’armes et d’équipements à faire soi-même avec des pièces récupérées
- Gestion poussée de la réputation auprès des factions
- Nouvelles quêtes scénarisées de qualité
- Traduction FR disponible (mais encore perfectible)
Bref, du gameplay bourrin, exigeant, qui ne fait aucun cadeau, mais terriblement immersif et addictif.
Le début est brutal : équipé d’un pistolet rouillé, vos premiers pas ressembleront à un chemin de croix dans cet enfer radioactif. Mais la courbe de progression est très satisfaisante.
Afin de rester en vie dans ce chaos radioactif, les joueurs et joueuses n’auront d’autre choix que d’apprivoiser la Zone tel des explorateurs chevronnés.
Au fil des heures passées dans ce monde ouvert impitoyable, vos sens se développeront, vous permettant de repérer les anomalies mortelles dissimulées dans les hautes herbes ou de distinguer le moindre grognement suspect.
Votre connaissance instinctive du terrain ferait rougir les stalkers les plus aguerris, et vous guidera vers les havres de paix temporaires que sont les camps de base.
Mais aucun stalker digne de ce nom ne saurait jamais tout de la Zone, dont les mutations internes suivent une logique alien. Il faudra sans cesse rester sur vos gardes, tapi dans l’ombre en évitant les patrouilles, pour arpenter encore et encore ce purgatoire terrestre.
La Zone, experience physique et métaphysique
Au delà du simple aspect survival, la Zone de Stalker Gamma est un personnage à part entière. Ses paysages sales et désolés, noyés dans les relents de radiations et de boue, immergent totalement le joueur.
C’est aussi un terrain de jeu ultra dangereux qui ne demande qu’à être dompté et apprivoisé par les stalkers les plus téméraires et ingénieux. Chaque recoin recèle son lot de menaces :
- Anomalies invisibles qui broient les imprudents
- Créatures mutantes très agressives
- Factions ennemies prêtes à tirer à vue
Mais explorer méthodiquement ce terrain hostile permet aussi de découvrir des merveilles qui n’appartiennent qu’à la Zone :
- Artéfacts aliens aux pouvoirs surnaturels
- Paysages irradiés d’une beauté cyanotypique
- Ruines post-apo d’un gigantisme démesuré
Bref, tout un univers angoissant et fascinant à la Lovecraft !
Une claque technique ?
Question technique en revanche, ne vous attendez pas à une révolution : le moteur maison de GSC Game World affiche sérieusement son âge avec une modélisation cubique et des textures datées.
Heureusement, de nombreux mods graphiques permettent d’adoucir un peu les angles.
Mais ces graphismes vintage participent aussi au charme désuet de Stalker.
Idem pour la traduction française encore approximative : l’anglais reste préférable pour vivre l’expérience Gamma dans ce qu’elle a de plus abouti.
Verdict : un chef d’œuvre nocif et addictif
Stalker Gamma ne plaira pas à tout le monde, c’est certain. Ses défauts techniques et son gameplay punitif en rebuteront plus d’un.
Mais si vous cherchez une expérience vidéoludique vraiment immersive, dans un univers angoissant hyper cohérent, je ne peux que vous conseiller de vous jeter dans la gueule du loup.
Partez à l’assaut de la Zone, mais attention à ne pas vous y perdre ! Car elle risque de ne plus vous lâcher. J’en sais quelque chose…
Et vous, quelle est vorte expérience de Stalker Gamma ?
Dites-moi tout dans les commentaires !